V

 

Où le lecteur se retrouve en pays de connaissance.

 

Henri II attendait le connétable pour donner, sans désemparer, des ordres de la plus haute importance.

M. de Montgomery, qui avait déjà, quelques années auparavant, conduit des troupes françaises au secours de la régente d’Écosse, fut envoyé à Édimbourg pour demander que, conformément au traité signé entre ce royaume et la France, les Écossais déclarassent la guerre à l’Angleterre et que les seigneurs composant le conseil de régence envoyassent en France des députés munis de pouvoirs pour conclure le mariage de la jeune reine Marie avec le Dauphin.

En même temps, on rédigeait un acte par lequel Marie Stuart, de l’aveu des Guises, transmettait au roi de France son royaume d’Écosse et les droits qu’elle avait ou pouvait avoir sur le royaume d’Angleterre dans le cas où elle mourrait sans hériter mâle.

Aussitôt le mariage célébré, Marie Stuart devait prendre le titre de reine de France, d’Écosse et d’Angleterre. En attendant, on gravait sur la vaisselle de la jeune souveraine le triple blason des Valois, des Stuarts et des Tudors.

Le soir, comme l’avait dit le roi Henri II, il y eut une fête splendide au château de Saint-Germain et les deux hérauts, de retour, l’un près de sa maîtresse, l’autre près de son maître, purent leur dire de quelle joyeuse façon on recevait les déclarations de guerre à la cour de France.

Mais, bien avant que la première fenêtre du château de Saint-Germain s’illuminât, deux cavaliers montés sur de magnifiques chevaux s’élançaient hors des cours du Louvre et, gagnant la barrière de la Villette, suivaient au grand trot la route de La Fère.

À Louvres, ils s’arrêtèrent un instant pour faire souffler leurs chevaux, qu’ils changèrent à Compiègne, comme la chose était convenue ; après quoi, malgré l’heure avancée de la nuit et le peu de repos qu’ils avaient pris, ils se remirent en route, atteignirent Noyon au point du jour, s’y reposèrent une heure et repartirent aussitôt pour La Fère, où ils arrivèrent à huit heures du matin.

Rien de nouveau n’y était arrivé depuis le départ de Théligny et d’Yvonnet.

Si peu de minutes que ce dernier eût passées à Paris, il avait trouvé le temps de renouveler sa garde-robe chez un fripier de sa connaissance qui demeurait rue des Prêtres-Saint-Germain-l’Auxerrois. Le justaucorps et la trousse-marron avaient donc fait place à un pourpoint et à un haut-de-chausses de velours vert tout passementés d’or et à une toque cerise ornée d’une plume blanche. Un maillot cerise s’assortissant à la toque se perdait dans des bottes à peu près irréprochables, armées de gigantesques éperons de cuivre. Si ce nouveau vêtement n’était pas tout à fait neuf, il avait du moins été porté si peu de temps et par un maître si soigneux, qu’il eût fallu être de bien mauvaise compagnie pour l’apercevoir et surtout pour que l’on s’aperçut qu’il sortait de la boutique d’un fripier et non de l’atelier d’un tailleur.

Quant à la chaîne, après l’avoir tournée en tous sens, Yvonnet avait décidé qu’il y restait assez de dorure pour faire illusion à ceux qui la regarderaient à la distance de quelques pas.

C’était à lui de ne point permettre qu’on la regardât de trop près.

Hâtons-nous de dire que la croix d’or avait été scrupuleusement achetée ; seulement, nul ne sut jamais si Yvonnet y avait scrupuleusement appliqué les dix écus d’or qui avaient été alloués par Sa Majesté Henri II pour faire ce présent à la nièce de Jean Pauquet.

Notre croyance, à nous, est que, dans les rognures de cette croix, Yvonnet avait trouvé moyen de se tailler, non seulement le pourpoint et les haut-de-chausses de velours vert, la toque cerise et la plume blanche, les bottes de buffle et les éperons de cuivre, mais encore une élégante cuirasse qui, placée en porte-manteaux sur la croupe de son cheval, faisait, à chaque mouvement de celui-ci, entendre un petit bruit de ferraille tout à fait guerrier.

Mais il faut dire que, comme tout cela avait pour but d’orner ou de défendre sa personne, et que sa personne appartenait à mademoiselle Gudule, Yvonnet eût-il ainsi utilisé les rognures de la croix de sa maîtresse, l’argent de Sa Majesté le roi de France n’eût point été détourné de sa destination.

Au reste, à peine eût-il franchi la porte de La Fère, qu’il put juger de l’effet qu’était appelée à produire sa nouvelle toilette. Frantz et Heinrich Scharfenstein étaient, en leur qualité de pourvoyeurs de la société, occupés à conduire au camp un bœuf dont ils venaient de faire l’acquisition et, avec cet instinct de conservation qui éloigne les animaux de la boucherie, celui-ci refusait de marcher, autant qu’il était en lui, car Heinrich Scharfenstein le tirait par une corne, tandis que Frantz le poussait par derrière.

Au bruit que firent les fers des chevaux résonnant sur le pavé, Heinrich leva la tête et, reconnaissant notre écuyer :

– Ô Frantz ! s’écria-t-il, recarte tonc meinherr Yfonnette, gomme il êdre pelle !

Et, dans son admiration, il lâcha la corne du bœuf, lequel, profitant de la liberté qui lui était donnée, fit demi-tour et eût regagné l’étable d’une seule course si Frantz qui, ainsi que nous l’avons dit, stationnait dans la voisinage de la queue, ne se fût emparé de ce membre et, se roidissant avec sa force herculéenne, n’eût arrêté tout court l’animal fugitif.

Yvonnet envoya de la main un salut protecteur et passa.

On arriva chez Coligny.

Le jeune lieutenant se fit reconnaître et pénétra aussitôt dans le cabinet de l’amiral, suivi d’Yvonnet qui, avec son tact habituel et malgré le changement qui s’était opéré en lui, demeura respectueusement à la porte.

M. de Châtillon, penché sur une de ces cartes géographiques incomplètes comme on les faisait à cette époque, essayait de la compléter par les renseignements que lui donnait un homme à la figure fine, au nez pointu, à l’œil intelligent, debout devant lui.

Cet homme, c’était notre ancien ami le Picard Maldent qui, ainsi que l’avait dit Yvonnet, ayant été trois ans clerc de procureur à Saint-Quentin, connaissait comme son écritoire la ville et ses environs.

M. l’amiral, au bruit que fit Théligny en entrant, leva la tête et reconnut son messager.

Maldent tourna doucement les yeux du côté de la porte et reconnut Yvonnet.

M. l’amiral tendit la main à Théligny ; Maldent échangea un regard avec Yvonnet, lequel tira de sa poche les cordons de l’orifice supérieur d’une bourse pour indiquer à son associé que le voyage n’avait pas été sans fruit.

Théligny rendit compte en deux mots à M. l’amiral de son entrevue avec le roi et avec M. le connétable et remit au gouverneur de la Picardie les lettres de son oncle.

– Oui, dit Coligny tout en lisant, j’y ai pensé comme lui ; Saint-Quentin est en effet une ville importante à garder. Aussi, mon cher Théligny, depuis hier, votre compagnie y est-elle entrée. Vous irez la rejoindre aujourd’hui même et y annoncerez mon arrivée prochaine.

Et, tout entier aux renseignements que Maldent lui donnait, il se courba de nouveau sur la carte et continua ses annotations.

Théligny connaissait l’amiral, esprit sérieux et profond qu’il fallait laisser à ce qu’il faisait, et, comme, selon toute probabilité, ses notes prises, Coligny aurait, à l’endroit de Saint-Quentin, de nouveaux ordres à lui donner, le lieutenant s’approcha d’Yvonnet.

– Allez m’attendre au camp, lui dit-il tout bas ; je vous y prendrai en passant lorsque j’aurai reçu les dernières instructions de M. l’amiral.

Yvonnet s’inclina silencieusement et sortit.

Il retrouva son cheval à la porte et, en un instant, il fut hors de la ville.

Le camp de M. l’amiral, qui avait d’abord été posé à Pierrepont près Marles, avait ensuite été transporté près de La Fère. Trop faible pour tenir en rase campagne avec quinze ou dix-huit cents hommes qu’il commandait, l’amiral, dans la crainte d’une surprise, avait gagné le voisinage d’une ville fortifiée pensant que, si peu nombreuse que fût sa troupe, une fois derrière de bonnes murailles, elle tiendrait toujours.

La ligne du camp franchie, Yvonnet se dressa sur ses étriers pour tâcher de reconnaître quelqu’un de ses compagnons et savoir où ils avaient établi leur domicile.

Bientôt son regard fut attiré par un groupe au milieu duquel il crut reconnaître Procope assis sur une pierre et écrivant sur son genou.

Procope avait utilisé sa science cléricale : au moment où l’on était exposé à rencontrer l’ennemi d’un moment à l’autre, il faisait des testaments à cinq sous parisis la pièce.

Yvonnet comprit qu’il en était de l’ancien huissier comme de M. l’amiral et qu’il ne fallait point le déranger dans cette grave occupation. Il jeta un nouveau regard autour de lui et aperçut Heinrich et Frantz Scharfenstein qui, ayant renoncé au dessein de conduire leur bœuf au camp, lui avaient lié les pieds et l’y apportaient à l’aide d’un timon de voiture dont chacun d’eux soutenait une extrémité sur son épaule.

Un homme qui n’était autre que Pille-Trousse leur faisait des signes à la porte d’une tente en assez bon état.

Yvonnet reconnut le domicile auquel il avait droit pour un neuvième, et, en quelques secondes, il fut près de Pille-Trousse, lequel, avant de souhaiter aucune bienvenue à son compagnon, commença de faire une première fois, puis une seconde fois, puis une troisième fois, le tour d’Yvonnet qui, pareil au cavalier d’une statue équestre, le regardait accomplir son périple avec un sourire de satisfaction.

Au troisième tour, Pille-Trousse s’arrêta et, avec un clappement de langue qui indiquait son admiration :

– Peste ! dit-il, voilà un joli cheval et qui vaut bien quarante écus d’or ! Où diable as-tu volé cela ?

– Chut ! dit Yvonnet, parlons avec respect de l’animal : il sort des écuries de Sa Majesté et ne m’appartient qu’à titre de prêt.

– C’est fâcheux ! dit Pille-Trousse.

– Et pourquoi cela ?

– Parce que j’avais un acquéreur.

– Ah ! fit Yvonnet, et quel est cet acquéreur ?

– Moi, dit une voix derrière Yvonnet.

Yvonnet se retourna et jeta un coup d’œil rapide sur celui qui se présentait avec ce fier monosyllabe, lequel fit réussir, cent ans plus tard, la tragédie de Médée.

L’amateur du cheval était un jeune homme de vingt-trois à vingt-quatre ans, moitié armé, moitié désarmé, comme avaient l’habitude de se tenir les gens de guerre lorsqu’ils étaient au camp.

Yvonnet n’eut besoin que de laisser tomber son regard sur ces épaules carrées, sur cette tête encadrée dans une chevelure et dans une barbe rousses, sur ces yeux bleu clair pleins d’entêtement et de férocité, pour reconnaître celui qui lui adressait la parole.

– Mon gentilhomme, dit-il, vous venez d’entendre ma réponse : le cheval appartient effectivement à Sa Majesté le roi de France, qui a eu la bonté de me le prêter pour revenir au camp ; s’il le réclame, il est trop juste que je le lui rende ; s’il me le laisse, il est à votre disposition, son prix, bien entendu, étant d’avance débattu et arrêté entre nous.

– C’est comme cela que je l’entends, répondit le gentilhomme ; garde-le-moi donc : je suis riche et de bonne composition.

Yvonnet salua.

– D’ailleurs, continua le gentilhomme, ce n’est pas la seule affaire que je compte traiter avec vous.

Yvonnet et Pille-Trousse saluèrent ensemble.

– Combien êtes-vous de votre bande ?

– De notre troupe, vous voulez dire, mon gentilhomme, reprit Yvonnet, un peu blessé de la qualification.

– De votre troupe, si cela vous plaît.

– À moins que, en mon absence, il ne soit arrivé malheur à quelqu’un de mes camarades, répondit Yvonnet interrogeant Pille-Trousse, nous sommes neuf.

Un regard de Pille-Trousse rassura Yvonnet, en supposant même qu’Yvonnet fût inquiet.

– Et neuf braves ? demanda le gentilhomme.

Yvonnet sourit ; Pille-Trousse haussa les épaules.

– Le fait est que vous avez là un joli échantillon, dit le gentilhomme montrant Frantz et Heinrich, si ces deux braves font partie de la troupe...

– Ils en font partie, répondit laconiquement Pille-Trousse.

– Eh bien, on pourra traiter...

– Pardon, dit Yvonnet, mais nous appartenons à M. l’amiral.

– Sauf deux jours de la semaine où nous pourrons travailler pour notre compte, observa Pille-Trousse. Procope a introduit cette clause dans le traité, prévoyant les deux cas, 1° où nous aurions quelque entreprise à tenter pour nous-mêmes, 2° où quelque honorable gentilhomme nous ferait une proposition dans le genre de celle que Monsieur paraît disposé à nous faire.

– Ce n’est que pour un jour ou pour une nuit. Ainsi cela tombe à merveille. Maintenant, en cas de besoin, où vous trouverai-je ?

– À Saint-Quentin probablement, dit Yvonnet ; je sais que personnellement j’y serai aujourd’hui même.

– Et deux de nous, continua Pille-Trousse, Lactance et Malemort, y sont déjà. Quant au reste de la troupe...

– Quant au reste de la troupe, reprit Yvonnet, il ne peut pas tarder à nous y suivre, attendu que M. l’amiral, d’après ce que je lui ai entendu dire à lui-même, doit y être dans deux ou trois jours.

– Bien ! dit le gentilhomme. Ainsi donc à Saint-Quentin, mes braves !

– À Saint-Quentin, mon gentilhomme.

Ce dernier fit un léger mouvement de tête et s’éloigna.

Yvonnet le suivit des yeux jusqu’à ce qu’il se fût perdu dans la foule ; puis, appelant un goujat qui servait les neuf associés et qui, en échange de ses services, recevait de la communauté sa nourriture temporelle et spirituelle, il lui jeta au bras la bride de son cheval.

Le premier mouvement d’Yvonnet avait été de s’approcher de Pille-Trousse pour lui faire part de ses réminiscences à propos de l’inconnu ; mais, sans doute, réfléchissant que Pille-Trousse était d’une bien matérielle organisation pour recevoir un secret de cette importance, il ravala les paroles qui s’étaient déjà avancées jusqu’au bord de ses lèvres et parut donner toute son attention à l’œuvre qu’accomplissaient Heinrich et Frantz Scharfenstein.

Heinrich et Frantz, après avoir, comme nous l’avons dit, à l’aide du timon d’une voiture qu’ils lui avaient passé entre les quatre jambes, apporté leur bœuf récalcitrant jusqu’au milieu du camp, l’avaient déposé, tout soufflant et les yeux enflammés, en face de leur tente.

Puis Heinrich était entré dans la tente pour y chercher sa masse d’armes, qu’il avait eu quelque peine à trouver, Fracasso, saisi d’une inspiration poétique, s’étant couché sur un matelas pour rêver tout à son aise et s’étant fait de cette masse un oreiller pour soutenir sa tête.

Cette masse, simple dans sa forme et humble par sa matière, était tout uniment un boulet de douze emmanché à une barre de fer ; c’était, avec une gigantesque épée à deux mains, les armes habituelles des deux Scharfenstein.

Heinrich avait fini par la trouver et, malgré les gémissements de Fracasso, qu’il surprenait justement dans le plus beau feu de la composition, il l’avait tirée de dessous la tête du poète et était revenu joindre Frantz, qui l’attendait.

À peine Frantz eut-il délié les jambes de devant du bœuf, que l’animal fit aussitôt un effort et se trouva à moitié redressé. Heinrich profita de ce moment : il leva la masse de fer jusqu’à ce que, renversée en arrière, elle touchât ses reins et, de toute sa force, l’abattit entre les deux cornes du bœuf.

L’animal, qui avait commencé à pousser un mugissement, s’interrompit et tomba comme foudroyé.

Pille-Trousse qui, l’œil ardent et pareil à un dogue en arrêt, n’attendait que ce moment, s’élança sur le bœuf abattu et lui ouvrit l’artère du col. Après quoi il le fendit depuis la lèvre inférieure jusqu’à l’extrémité opposée et se mit à la découper.

Pille-Trousse était le boucher de la société ; Heinrich et Frantz, les approvisionneurs, achetaient et tuaient l’animal, quel qu’il fût ; Pille-Trousse le dépouillait, le dépeçait, mettait de côté pour la société le meilleur morceau ; puis, sur une espèce d’étal placé à quelques pas de la tente commune, il exposait, parés avec tout l’art qui le caractérisait, les différents morceaux dont il désirait se défaire. Or, Pille-Trousse était un si adroit détailleur et un si habile marchand qu’il arrivait rarement que, de la part de l’association faite pour deux ou trois jours, il ne tirât point des trois quarts de l’animal un ou deux écus de plus que celui-ci n’avait coûté.

Tout cela profitait à l’association qui, comme on le voit, ne devait pas faire de mauvaises affaires, pourvu qu’elle fût secondée par chacun de ses membres comme elle l’était par ceux qui viennent de repasser sous nos yeux.

Le dépècement était fini et la vente à la criée commençait, lorsqu’un cavalier se fit jour au milieu de toute cette cohue qui encombrait l’étal de maître Pille-Trousse, et qui – chacun faisant selon ses moyens – achetait depuis le filet jusqu’aux tripes.

Ce cavalier, c’était Théligny qui, muni des lettres de M. l’amiral pour le maïeur, pour le gouverneur de la ville et pour Jean Pauquet, syndic des tisserands, venait chercher son écuyer Yvonnet.

Il apportait aussi la nouvelle que, dès que M. l’amiral aurait réuni autour de lui les troupes qu’il attendait et aurait pris langue avec son oncle M. le connétable, il partirait accompagné de cinq ou six cents hommes, pour Saint-Quentin.

Maldent, Procope, Fracasso, Pille-Trousse et les deux Scharfenstein feraient partie de la garnison et rejoindrait dans la ville Malemort et Lactance qui y étaient déjà et Yvonnet qui, devant partir avec M. de Théligny, y serait dans deux ou trois heures.

Les adieux furent courts, Fracasso n’ayant pas encore fini son sonnet et cherchant au verbe perdre une rime qu’il ne pouvait pas trouver ; les deux Scharfenstein aimant beaucoup Yvonnet mais étant de leur naturel peu démonstratifs et, enfin, Pille-Trousse s’étant contenté de dire au jeune homme en lui serrant la main, tant il était occupé de sa vente :

– Tâche que le cheval te reste !